Mali

Rapport de situation
Analyse
SItrepaoutVBG
Discussions d'un groupe de femmes sur leurs préoccupations spécifiques. Crédit: UNFPA

Les violences basées sur le genre augmentent mais la prise en charge reste très insuffisante

La situation des droits des femmes et des filles a connu une détérioration due essentiellement à la dégradation du contexte sécuritaire observée depuis 2019.

Le nombre de cas de violences basées sur le genre (VBG) rapportés est passé de 2021 cas de janvier à juillet 2019 à 2981 cas de janvier à juillet 2020 ; soit une augmentation de 47 pour cent.  Ces données révèlent que 99 pour cent des personnes touchées sont des femmes et 36 pour cent des VBG sont des violences sexuelles. Selon le Système de Gestion des Informations sur les VBG (GBVIMS), l’année dernière 4 617 incidents ont été enregistrés, dont 97 pour cent des survivant(e)s étaient des femmes et 45 pour cent des filles de moins de 18 ans.

L’absence d’une loi spécifique pour répondre aux VBG et la faible application des textes juridiques protégeant les femmes et les filles demeurent les facteurs contribuant à l’augmentation des cas.

L’accès à une prise en charge holistique (services juridiques, psychosociaux, sanitaires, de protection, etc) demeure problématique pour un grand nombre de personnes survivantes de VBG. Pour améliorer la réponse aux VBG, le sous cluster cible un million de personnes sur une population dans le besoin estimée à deux millions de personnes dans le nord et le centre du pays et a besoin d’un budget de 13 millions de dollars américains dont 2,3 millions sont déjà mobilisés.

Les membres du sous cluster ont maintenu l’offre de services dans le contexte actuel marqué par la pandémie de COVID-19. Cependant, en dehors de l’assistance psychosociale et médicale, d’importants gaps persistent dans la prise en charge. L’assistance pour la réinsertion socio-économique et scolaire demeure le maillon faible de l'assistance avec 78 pour cent des personnes affectées par les VBG n’ayant pas accès à ce service.

Par ailleurs, l’analyse de la cartographie des services de VBG montre une capacité très limitée en termes de réponse dans plusieurs localités. Hormis l’appui psychosocial communautaire, ces régions ne disposent pas de service de prise en charge de VBG. Au total, 85 pour cent des localités sont concernées dans la région de Ségou, 80 pour cent dans la région de Kidal, 72 pour cent dans la région de Gao, 77 pour cent dans la région Tombouctou et 62 pour cent dans la région de Mopti.

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