Niger

Rapport de situation
Contexte
Niger - Tillaberi : Situations des écoles fermées pour raisons des insécurité

Les conflicts et l'insécurité impactent la fréquentation scolaire dans des zones frontalières du Burkina Faso

La menace persistante des éléments présumés de Groupes Armés Non Étatiques (GANE) opérant à l’ouest de Tillaberi, limitrophe aux zones frontalières avec le Burkina Faso a provoqué d’importants mouvements de populations et le décrochage scolaire de nombreux élèves obligés de fuir leurs villages avec leurs parents. Sur les treize départements de la région, huit sont directement impactés (Abala, Ayorou, Gotheye, Tillaberi, Say, Ouallam, Téra, Torodi). Depuis le début de l’année, les villages de provenance du département de Torodi continuent de se vider de leurs populations qui se dirigent vers le centre du chef-lieu. En dépit de la présence d’une position des forces de défense et de sécurité (FDS) à Boni (45 km) de Makalondi et des patrouilles régulières dans la zone, l’insécurité persiste dans la région. Torodi est indubitablement l’un des départements les plus touchés. Au 13 novembre 2021, le total des écoles fermées a atteint 93 sur les 154 écoles que compte ce département, selon la lettre N°05/21-22/ICEP Tdi du 13/11/2021 de l’inspecteur de Torodi.

Environ 12 186 enfants, dont 5 917 filles, sont privés de leurs droits à l’éducation, soit parce que les écoles ont été forcées de fermer, ou leurs parents n’ont pas les moyens de les envoyer dans les localités où il existe encore des écoles fonctionnelles ; souvent, faute d’infrastructures d’accueil, certaines écoles ne peuvent pas accueillir de nouveaux élèves pour assurer la continuité pédagogique. Globalement, dans les endroits où les écoles sont encore fonctionnelles, les effectifs restent toutefois pléthoriques. En dépit d’un climat délétère, toutes les écoles encore fonctionnelles à la fin de l’année 2020-2021 (89 sur 154 écoles, soit 57%) ont effectivement réouvert leurs portes à la rentrée d’octobre, cette année, indiquent les autorités.

Actuellement, la situation sécuritaire est très instable et fragilisée par la présence des éléments présumés de GANE récemment aperçus dans les villes de Torodi et de Makalondi. Tout porte à croire que ces derniers se sont implantés dans ces zones et infiltrés les populations locales. Traumatisées, ces dernières vivent dans la psychose ; le trafic routier à l’accoutumer très intense sur ce tronçon a considérablement diminué.

 

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